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Hilary croyait qu’il était facile, à l’étranger, d’acheter des drogues « dangereuses ». À sa grande surprise, elle découvrait qu’il n’en était rien. Le premier pharmacien chez qui elle entra ne lui délivra que deux cachets, en lui déclarant qu’il ne pouvait lui en donner plus sans ordonnance. Elle sourit, d’un air qu’elle voulait indifférent, et se dirigea rapidement vers la porte. En route, elle heurta un grand jeune homme au visage grave, qui s’excusa en anglais. Comme elle sortait, elle l’entendit demander un tube de pâte dentifrice.
Elle sourit, presque malgré elle. De la pâte dentifrice ! Pour les autres, la vie continuait, terre à terre, banale, prosaïque. Elle eut un petit pincement au cœur quand, brusquement, elle s’avisa que la pâte dentifrice que ce monsieur avait demandée était la marque préférée de Nigel. Traversant la chaussée, elle entra dans une autre pharmacie. Quand elle regagna son hôtel, elle en avait visité quatre. Coïncidence qui l’amusa, dans la troisième elle revit ce jeune Anglais, toujours en quête de pâte dentifrice. Sans doute la marque n’était-elle pas en dépôt chez les pharmaciens français de Casablanca.
Hilary se sentait presque délivrée de ses soucis quand elle s’habilla pour le dîner. Elle avait décidé de descendre au restaurant le plus tard possible, afin de ne rencontrer aucune des personnes avec lesquelles elle avait voyagé. Ce qui, en fait, lui paraissait peu à craindre, car il lui avait bien semblé qu’aucun autre passager n’avait quitté l’avion à Casablanca.
La salle était presque vide quand elle s’assit à table. Elle remarqua la présence du jeune Anglais, de qui le visage, se dit-elle, faisait un peu songer au hibou. Plongé dans la lecture d’un journal français, il finissait de dîner.
Hilary se commanda un bon repas, accompagné d’une demi-bouteille de vin. Elle était presque joyeuse, avec l’impression passionnante de vivre sa dernière aventure. Son repas terminé, elle remonta directement à sa chambre.
Peu après, on lui apportait la bouteille d’eau minérale qu’elle avait demandée avant de quitter le restaurant. Le garçon d’étage la posa sur la table de chevet, après avoir fait sauter la capsule, puis se retira, non sans avoir souhaité bonne nuit à Hilary. Après son départ, la jeune femme poussa un soupir, alla à la porte et tourna la clé dans la serrure. Puis, elle se versa un verre d’eau et tira de leur petite boîte en carton les cachets qu’elle avait achetés. Tout à l’heure, elle les avalerait, elle boirait quelques gorgées d’eau et la farce serait jouée !
Elle se déshabilla, passa une robe de chambre et s’assit dans un fauteuil. Son cœur battait très vite. Avait-elle peur ? Peut-être un peu, mais d’une peur mêlée de curiosité et qui n’était pas de nature à l’amener à renoncer à son projet. Elle ne flancherait pas. Elle se sentait maîtresse de soi et l’esprit clair. Elle s’évadait, et pour de bon. Sur la table, il y avait une écritoire. Laisserait-elle le classique billet ? Après réflexion, elle jugea que c’était inutile. Elle n’avait pas de parents, pas d’amis véritables, à qui dire adieu. Quant à Nigel, elle ne voulait pas l’encombrer de remords inutiles, à supposer qu’une dernière lettre lui en eût donnés. Il apprendrait par les journaux que Mrs. Hilary Craven était morte à Casablanca, après absorption d’une dose massive de somnifère, il ne verrait pas plus loin, la plaindrait peut-être un peu et, au fond de lui-même, se sentirait soulagé. Car, elle en était convaincue, Nigel, quand il songeait à elle, ne devait pas être très content de lui, étant de ces hommes qui aiment être en paix avec leur conscience.
D’ailleurs, Nigel était déjà très loin d’elle et tout cela lui semblait ne plus avoir la moindre importance. Il ne lui restait plus rien à faire, qu’à prendre ses cachets et à s’étendre, pour s’endormir d’un sommeil dont elle ne s’éveillerait pas. Ses sentiments religieux ? Elle n’en avait plus ou croyait n’en plus avoir. Avec la mort de Brenda, elle perdit la foi. Elle était prête. Comme à l’aérodrome, elle était une voyageuse attendant son départ, une voyageuse qui s’en allait vers une destination inconnue, sans bagages et sans avoir à dire adieu à personne. Elle avait rompu avec le passé. Pour la première fois de sa vie, elle se sentait libre de décider de ses actes, absolument libre…
Elle tendit la main vers les cachets. À ce moment on frappa à la porte quelques coups discrets. Elle fronça le sourcil et, laissant le geste inachevé, le bras en l’air, elle attendit. S’agissait-il de la femme de chambre ? Non, la couverture était préparée. Alors, d’un employé de l’hôtel, qui venait lui réclamer ses papiers ou son passeport ? Elle haussa les épaules. Elle ne répondrait pas. À quoi bon ?
On frappa de nouveau, un peu plus fort, cette fois. Elle ne bougea pas. On reviendrait. Pour elle, il n’y avait plus rien d’urgent.
Elle gardait les yeux fixés sur la porte. À sa grande surprise, elle vit la clé tourner lentement dans la serrure, puis, après une complète révolution, tomber sur le plancher, avec un petit bruit métallique. Doucement, la porte s’ouvrit et un homme entra. Avec stupeur, elle reconnut le jeune Anglais, celui qu’elle avait vu pour la première fois dans cette pharmacie où il était venu acheter de la pâte dentifrice. Muette d’étonnement, elle le regardait. Il ferma la porte, ramassa la clé, la remit dans la serrure et donna un tour. Après quoi, venant vers Hilary, il s’assit dans un fauteuil, en face d’elle, et, avec une audace déconcertante, il se présenta :
— Je m’appelle Jessop.
Rouge de colère contenue, Hilary dit, d’une voix coupante :
— Vous rendez-vous bien compte de ce que vous êtes en train de faire ?
Il sourit.
— C’est drôle ! C’est exactement la question que je viens vous poser !
Il avait porté son regard de façon significative sur les cachets.
— Je ne comprends pas, dit-elle.
— Je suis bien sûr du contraire.
Hilary garda le silence quelques secondes, se demandant ce qu’elle allait répondre. Ou plutôt en quels termes elle allait exprimer son indignation et mettre l’insolent à la porte. Finalement, ce qui lui vint aux lèvres, ce fut une question, qu’elle posa par simple curiosité, et presque sans s’en rendre compte :
— La clé, comment avez-vous fait pour la manœuvrer de l’extérieur ?
Une lueur malicieuse s’alluma dans les yeux de Jessop, qui tira de sa poche un petit tube d’acier, qu’il remit à la jeune femme pour qu’elle l’examinât.
— L’instrument, lui expliqua-t-il, est très pratique. Vous l’engagez dans le trou de la serrure, il accroche l’extrémité de la clé… et vous n’avez qu’à tourner !
Reprenant l’objet et le glissant dans sa poche, il ajouta :
— Ça fait partie du matériel du parfait cambrioleur.
— Vous êtes cambrioleur ?
— Rendez-moi cette justice, chère madame, que j’ai frappé à votre porte, ce qui n’est point dans les habitudes des cambrioleurs ! Ce petit outil, je n’ai eu recours à lui que lorsque j’ai eu la certitude que vous ne m’inviteriez pas à entrer.
— Mais que me voulez-vous ?
De nouveau, le regard de Jessop se porta sur les cachets.
— À votre place, dit-il, je ne ferais pas ça ! Vous savez que vous vous faites des illusions ? Vous vous figurez qu’on s’endort, qu’on ne se réveille pas et que tout est dit. Eh bien ! ce n’est pas ça du tout ! Quelquefois, on a des convulsions, et même la gangrène. Pour peu qu’on soit réfractaire à la drogue, elle agit si lentement que les gens ont tout le temps d’arriver pour vous sauver, avec toutes les fâcheuses conséquences que cela implique : lavage d’estomac, huile de ricin, café bouillant, gifles, etc. Tout ça n’a rien de sympathique, convenez-en !
Renversée dans son fauteuil, les yeux mi-clos, Hilary, de qui les mains se serraient nerveusement, se força à sourire.
— Vous m’amusez ! Alors, vous vous imaginez que je voulais me suicider ?
— Je n’imagine pas, répliqua-t-il, je suis sûr. Il faut que je vous dise que j’étais entré chez le pharmacien avant vous. N’ayant pas trouvé chez celui-là le dentifrice que je désirais, je suis allé chez un autre, où je vous ai revue. Là encore, vous achetiez un somnifère. Ça m’a paru curieux et je vous ai suivie. Encore une pharmacie et encore un somnifère ! La conclusion s’imposait.
Le ton était amical, presque enjoué, mais il était évident que Jessop était sûr de ce qu’il avançait. Hilary jugea inutile de feindre plus longtemps.
— Et, demanda-t-elle, il ne vous semble pas qu’il est de votre part tout à fait déplacé de vous occuper d’une affaire qui ne regarde que moi ?
Après un court moment de réflexion, il secoua la tête.
— Nullement. Vous n’avez pas le droit de faire ça !
Elle riposta avec vivacité :
— Vous m’empêcherez de le faire tout de suite, si vous jetez ces cachets par la fenêtre, je veux bien l’admettre. Mais vous ne pourrez pas m’empêcher d’en acheter d’autres demain, à moins que je ne préfère me précipiter dans le vide du haut d’un building ou me jeter sous un train !
— C’est exact. Seulement, le feriez-vous ? J’entends, le feriez-vous demain ?
— Vous croyez que demain j’aurai changé d’avis ? Il y avait, dans le ton, une sorte d’ironie amère.
— C’est arrivé à d’autres !
Elle réfléchit.
— Peut-être, dit-elle enfin. Sans doute leur désespoir n’avait-il pas des causes durables. Dans mon cas, c’est différent ! Ma résolution, je ne l’ai pas prise dans une minute d’affolement, mais froidement, sans hâte, et elle est irrévocable. Comprenez-le, je n’ai plus aucune raison de vivre !
Jessop, la tête penchée sur le côté, fermait les yeux à demi.
— Intéressant !
— Non, même pas ! Je ne suis pas une femme très intéressante. J’aimais mon mari, il m’a quittée. Je n’avais qu’un enfant, une petite fille, elle m’a été enlevée par une méningite. Je n’ai ni parents, ni amis. Aucun art ne me passionne et je n’ai pas de métier. Alors ?
— Pas drôle ! murmura Jessop.
Après une légère hésitation, il ajouta :
— Et vous n’avez pas l’impression que c’est… mal ?
Elle répliqua, d’une voix sèche :
— Mal ? Et pourquoi ? Ma vie m’appartient, non ?
— Bien sûr, bien sûr ! dit-il, très vite. Personnellement, je n’ai pas d’opinion sur la question, mais il y a des gens qui considèrent…
Elle l’interrompit :
— Je ne suis pas de leur avis, voilà tout !
— Soit !
Un silence suivit, qu’elle rompit.
— Il ne vous semble pas, maintenant, monsieur…
Elle cherchait le nom.
— Jessop…
— Merci… Vous ne croyez pas, monsieur Jessop, que vous pourriez vous retirer ?
Il secoua la tête.
— Pas encore. Vous m’avez donné les renseignements que j’étais venu chercher et je vois maintenant la situation avec assez de netteté. L’existence ne vous intéresse plus, vous n’avez plus envie de vivre et l’idée d’en finir ne vous déplaît pas autrement. C’est bien cela ?
— C’est bien cela.
— Bon.
Avec bonne humeur, il poursuivit :
— Ce point acquis, poussons plus loin ! Tenez-vous absolument au somnifère ?
— Je ne comprends pas.
— Je m’explique. Je vous ai déjà dit que c’est un mode de suicide pénible. Il en va de même des deux autres procédés dont vous avez parlé. On peut se jeter d’un quinzième étage et ne pas mourir sur le coup. Tout cela pour en arriver à vous dire qu’il y a d’autres moyens de mettre fin à ses jours.
— Je vous comprends de moins en moins.
— Parmi ces autres moyens, j’en sais un qui me paraît assez « sport » et qui aurait, à mon sens, un côté passionnant. Pour être franc, je dois reconnaître que vous auriez une chance sur cent de survivre. Nous n’en tiendrons pas compte.
— Je n’ai pas la moindre idée de ce dont vous parlez !
— C’est bien naturel, car je ne vous ai encore rien dit. Malheureusement, je ne peux pas vous raconter ça en deux mots. C’est toute une histoire ! Vous voulez l’entendre ?
— Je crois que je n’ai pas le choix.
Bien que ce ne fût pas là un encouragement, Jessop continua :
— J’imagine que vous lisez les journaux et que vous vous tenez, en gros, au courant des événements. Vous devez donc savoir que, de temps à autre, des savants disparaissent sans laisser de traces : un Italien, l’an dernier, si vous vous souvenez, et, il y a environ deux mois, Thomas Betterton…
— J’ai vu cela dans les journaux, en effet.
— La presse n’a parlé que de quelques disparitions, mais il y en a eu d’autres : des savants, des chimistes, des médecins, et même un avocat. L’Angleterre est un pays de liberté et nul n’est forcé d’y rester ! Seulement, en ce qui concerne ces « disparus », il est absolument indispensable que nous sachions pourquoi ils sont partis, où ils se sont rendus et, surtout, comment ils s’y sont rendus. Sont-ils partis de leur plein gré ? Les a-t-on enlevés ? Ont-ils été soumis à une pression ? Quelle est l’organisation qui est entrée en contact avec eux, et que veut-elle ? Autant de questions auxquelles nous devons répondre. Et les réponses, vous pourriez nous aider à les trouver !
Hilary regardait Jessop avec stupéfaction.
— Moi ? Mais comment ?
— J’en arrive au cas qui nous intéresse particulièrement aujourd’hui, à Thomas Betterton. Il a disparu de Paris, il y a un peu plus de deux mois, abandonnant sa femme, restée en Angleterre. Elle a juré qu’il ne l’avait pas prévenue et qu’elle ne sait ni pourquoi il est parti, ni où il est allé. C’est vrai ou ce n’est pas vrai ! Je suis de ceux qui croient que ce n’est pas vrai.
Hilary écoutait avec attention, penchée en avant. L’histoire l’intéressait. Jessop poursuivit :
— Naturellement, sans en avoir l’air, nous avons gardé l’œil sur Mrs. Betterton. Il y a une quinzaine de jours, elle est venue me voir pour me dire que son médecin lui conseillait vivement d’aller prendre à l’étranger un repos qu’elle ne pouvait trouver en Angleterre, avec les reporters qui ne lui laissaient pas de répit et les amis trop gentils qui ne cessaient de l’importuner.
— Je comprends fort bien qu’elle ait voulu partir !
— C’était, en effet, tout naturel !
— C’est bien mon avis.
— Seulement, dans le service auquel j’appartiens, on a l’esprit soupçonneux. Nous n’avons pas perdu de vue Mrs. Betterton. Hier, elle a quitté l’Angleterre pour se rendre à Casablanca.
— À Casablanca ?
— Oui. Non pour y rester, bien entendu, mais pour gagner de là quelque autre ville du Maroc. Elle ne se cachait pas, je tiens à l’ajouter. Mais il est très possible que ce voyage au Maroc ne soit qu’une étape et que, là, Mrs. Betterton disparaisse…
Hilary haussa les épaules.
— Je ne vois toujours pas ce que je viendrais faire dans cette histoire-là.
Jessop sourit.
— Vous avez, chère madame, de magnifiques cheveux roux.
— Vous dites ?
— Et ce que Mrs. Betterton a de plus remarquable, ce sont ses cheveux, roux également, et fort beaux. Vous savez sans doute que l’avion qui précédait le vôtre s’est écrasé à l’atterrissage ?
— Je le sais d’autant mieux que j’aurais dû être dedans. C’est dans celui-là que j’avais loué ma place.
— Mrs. Betterton était parmi les passagers. Elle n’a pas été tuée sur le coup. On l’a retirée vivante des débris et transportée à l’hôpital. Elle respire encore, mais, d’après les médecins, elle sera morte demain matin.
Hilary commençait à comprendre. Jessop répondit à l’interrogation muette de son regard.
— C’est bien là, en effet, la forme de suicide que je vous propose. Vous deviendriez Mrs. Betterton et Mrs. Betterton continuerait son voyage.
— Mais c’est absolument impossible ! On s’apercevrait tout de suite que je ne suis pas elle !
Jessop fit la moue.
— Tout dépend qui cet « on » représente ? Si toutefois il représente quelqu’un ! Ce que nous ignorons. S’il s’applique aux gens auxquels nous pensons, ce sont des personnes qui, pour leur sécurité individuelle, sont obligés de travailler en petits groupes fermés.
Si le voyage de Mrs. Betterton fait partie d’un plan, s’il a été voulu, organisé, par une puissance supérieure, je puis vous certifier que ceux qui prendront Mrs. Betterton en charge au Maroc ne connaissent rien du côté anglais de l’affaire. Ils sauront seulement que, tel jour, à telle heure, ils devront prendre contact avec une certaine femme à un endroit donné, et la conduire à tel autre endroit. Son passeport décrit Mrs. Betterton comme ayant un mètre soixante-neuf, les cheveux roux, les yeux verts, la bouche moyenne, aucune marque distinctive. On ne saurait demander mieux !
— Mais les autorités locales…
Jessop balaya l’objection d’un geste.
— Il n’y aura pas de difficultés de ce côté-là. Les Français ont vu disparaître quelques-uns de leurs jeunes savants, parmi les plus distingués, et nous pouvons compter sur leur entière collaboration. En fait, voici comment les choses se passeront. Souffrant d’une commotion, Mrs. Betterton a été transportée à l’hôpital, où aura également été admise une autre passagère de l’avion, Mrs. Craven, grièvement blessée. Un jour ou deux plus tard, Mrs. Craven mourra à l’hôpital. Mrs. Betterton, elle, le quittera, encore un peu ébranlée, mais pourtant assez remise pour poursuivre son voyage. La catastrophe est authentique, le choc nerveux ne l’est pas moins… et il peut être fort utile, puisqu’il justifie par avance toutes les défaillances de mémoire !
— Mais ce serait une entreprise insensée ! s’écria Hilary.
— Je vous l’accorde, dit Jessop. C’est une mission dangereuse et, si nos soupçons sont fondés, dont on risque fort de ne pas revenir. Je vous parle franchement, car, si j’en crois ce que vous m’avez dit, c’est une considération qui doit vous laisser indifférente. Mais convenez que, pour quelqu’un qui en a assez de la vie, il est plus amusant de finir comme ça qu’en se jetant sous les roues d’une locomotive !
Hilary éclata d’un rire assez inattendu.
— Je crois que vous avez raison.
— Alors, c’est oui ?
— Pourquoi pas ?
Jessop se leva.
— Dans ce cas, nous n’avons plus une minute à perdre !